Dans le cadre du cycle de conférences Les matinées de la justice du CRDP, nous avons le plaisir de vous inviter à la conférence « Analyses étendues de l’ADN en science médico-légale: enjeux éthiques et juridiques ».
Date : 5 février 2024, 11H30-13H
Lieu : Salon François-Chevrette (UdeM), Pavillon Maximilien-Caron (A-3464) + ZOOM
Résumé
L’ADN étant unique à chaque individu, à l’exception des jumeaux monozygotes, il peut être utilisé avec confiance pour confirmer l’identité d’un suspect ou d’une victime grâce à l’analyse d’un échantillon sanguin collecté sur une scène de crime. Pour ce faire, l’ADN collecté doit être lié à sa structure correspondante dans une base de données génétiques associables à l’identité des individus qui la composent. Le pourcentage de la population faisant partie de telles bases de données génétiques a augmenté de façon importante au cours des dernières années. De plus, des technologies récentes d’analyse étendue de l’ADN, telles que le phénotypage ADN, ou encore l’analyse de l’âge épigénétique, ouvrent de nouvelles avenues pour les enquêtes criminelles, à des fins de protection de la sécurité publique et pour la défense nationale. Cette présentation aura pour objectif d’explorer les enjeux éthiques et juridiques soulevés par ces nouvelles technologies en science médico-légale.
Conférenciers
Yann Joly
Yann Joly est directeur du Centre de génomique et politiques (CGP) et professeur à la Faculté de médecine et des sciences de la santé, au Département de génétique humaine de l’Université McGill.
Le professeur Joly a acquis une reconnaissance internationale en droit de la santé, en propriété intellectuelle et en bioéthique dans le contexte de la médecine moderne. Depuis 2009, il a apporté une contribution significative à la recherche, au développement et à la mise en œuvre réussie de mécanismes d’accès contrôlé pour deux grands consortiums universitaires dans le domaine de la génomique : l’International Cancer Genome.
Charles Dupras
Charles Dupras est professeur adjoint en bioéthique à l’École de santé publique de l’Université de Montréal. Ses travaux portent principalement sur les enjeux éthiques, juridiques et sociétaux liés aux développements récents en épigénétique et en multi-omique. Il se questionne aussi, entre autres, sur les inégalités sociales de santé, la discrimination sur la base de marqueurs biologiques, la protection de la vie privée, les technologies de reproduction, l’intelligence artificielle, l’éthique environnementale, la gestion des crises sanitaires, et le statut épistémique des sciences et de la bioéthique.
Une attestation de participation, représentant 1 heure et 30 minutes de formation continue, sera transmise par courriel aux avocat.e.s et aux notaires ayant complété le formulaire de présence. Pour recevoir cette attestation, il faudrait s’inscrire en cliquant sur l’icône ci-dessus.
